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" On qualifie une énergie de " fossile " lorsqu’ elle est issue de la décomposition de plantes et d’animaux d’une époque préhistorique ".


Les différents types d’énergies fossiles présents sur Terre sont :

- le charbon
- le pétrole
- le gaz naturel
- l’uranium ( le nucléaire ).

Le point commun entre toutes ces sources d’énergies est qu’elles sont composées essentiellement de carbone (et d’hydrogène pour le gaz et le pétrole) et que leur ressource est limitée dans le temps et dans l’espace.
Mis à part leur disponibilité de plus en plus limitée, les énergies fossiles ont un autre inconvénient : leur combustion, pour produire de l’électricité et de la chaleur, émet une grande quantité et une grande diversité de polluants. Le principal est le gaz carbonique, gaz le plus incriminé dans le réchauffement planétaire.

Les réserves d’énergies fossiles ont mis des millions d’années à se former et nous les consommons très vite. C’est pourquoi il est nécessaire de les préserver.

Le charbon

La formation du charbon remonte à environ 300 000 ans, lors de l’ère Carbonifère, quand la Terre était principalement recouverte de marécages, de forêts denses et de mers peu profondes. Dans un climat humide, les végétaux en décomposition au fond des marécages furent recouverts par de la boue et, sous l’effet combiné de la chaleur et de la pression, ils constituèrent au fil des millénaires des couches de charbon. Il a fallu plusieurs mètres de substance végétale pour former un gisement de 30 cm d’épaisseur à peine.L’extraction du charbon est une activité déclinante, notamment en Europe, car les conditions de travail sont dangereuses, que les ressources sont de moins en moins accessibles et que cette exploitation nuit à l’environnement.Le charbon est principalement utilisé comme combustible dans des centrales thermiques pour produire de l’électricité et de la chaleur.

Les réserves de charbon exploitables dans le monde sont évaluées à 984 milliards de tonnes, ce qui correspond à 240 ans de consommation actuelle.

Le pétrole

Le pétrole est issu de la décomposition de micro-organismes marins (tel le plancton) qui, sous l’effet de la chaleur et la pression, se transforment en nappe pétrolifère ou en poche de gaz. La prospection pétrolière est dangereuse et coûteuse, particulièrement en mer.

Des instruments de sismométrie tentent de détecter du pétrole dans les couches rocheuses souterraines. En cas de résultat positif, un puit est creusé à partir d’une tour de forage de prospection. Une sorte de boue chimique est envoyée par la perforatrice et ramène à la surface de la roche broyée ainsi que des gouttelettes de pétrole.

La ressource mondiale de pétrole est estimée à 140 milliard de TEP (tonnes équivalent pétrole), ce qui correspond à 40 ans de notre consommation actuelle.

Vers la pétro-apocalyse

Dans quelques années, la production mondiale de pétrole conventionnel déclinera tandis que la demande mondiale ne cesse de croître. Le choc résultant de cette famine pétrolière structurelle est inévitable, tant sont importantes la dépendance de nos économies au pétrole bon marché et l’impossibilité concomitante de les en sevrer rapidement.

Nous pouvons seulement espérer amortir ce choc, à condition que cette perspective proche devienne dès aujourd’hui le repère unique d’une mobilisation générale de nos sociétés, imposant des conséquences drastiques dans tous les secteurs sous peine de chaos. Cette anticipation est fondée sur la méthode du géologue américain King Hubbert, qui avait prédit en 1956 le pic de la productiion pétrolière domestique aux Etats-Unis pour 1970.Ce qui fut exactement observé. La transposition de la méthode d’Hubbert à d’autres pays a donné des résultats prédictifs similaires : aujourd’hui, tous les champs pétrolifères géants - les seuls qui comptent - voient leur production décroître, sauf dans le "triangle noir" Irak-Iran-Arabie saoudite.

Le pic d’Hubbert de ce Moyen-Orient pétrolier devrait être atteint autour de 2010, selon la reprise plus ou moins tardive de la pleine production irakienne et selon le taux de croissance de la demande chinoise.
Plus de trente ans de souci pétrolier n’ont pas desillé les yeux des dirigeants américains et européens sur la crise énergétique qui se profile à court terme. Malgré ce que disaient René Dumont et les écologistes dès la campagne présidentielle de 1974, les gouvernements des pays industrialisés ont continué et continuent à croire au pétrole bon marché quasi inépuisable au détrimen du climat et de la santé humaine, détraqués par les émissions de gaz à effet de serre -plutôt que d’organiser la décarbonisation de leurs économies.

Cependant, le choc pétrolier qui s’annonce avant la fn de la decennie ne ressemble pas aux précédents. Cette fois-ci, la partie n’est plus géopolitique, elle est géologique. En 1973 et 1979, la pénurie était d’origine politique, décidée par l’OPEP. Puis il y eut restauration de l’offre. Aujourd’hui ce sont les puits eux-même qui déclinent. Même si les Etats-Unis parvenaient à imposer leur hégémonie sur tous les champs pétroliers du monde (hors Russie), leur armée et leur technologe ne pourront rien contre la déplétion prochaine du pétrole conventionnel.

Il nous reste de toute façon trop peu de temps pour remplacer un fluide aussi bon marché à produire, aussi énergétique, aussi facile d’emploi, de stockage et de transport, aux utilisations aussi multiples (domestique, industrielle, carburant, matière première...) et réinvestir en moins de dix ans 100 000 milliards de dollars dans une autre source d’abondance qui n’existe pas.

Le gaz naturel ? Il n’a pas de qualités susdites du pétrole et atteindra son pic de production mondiale dix ans après celui-ci, vers 2020. La seule voie viable est la sobriété pétrolière immédiate organisée par un accord international tel qu’esquissé ci-dessus, autorisant un prompt sevrage de notre addiction à l’or noir.

Le gaz naturel

Le gaz fut utilisé pour la première fois en tant que combustible par les Chinois il y a plus de 2000 ans, mais ce n’est qu’il y a 300 ans qu’il fut largement reconnu comme étant une source de chaleur et d’éclairage.

Le gaz peut être extrait directement d’un gisement ou issu du raffinage du pétrole ; grâce au procédé de distillation fractionnée.

Les ressources mondiales de gaz sont estimées à 155 000 milliards de m³ soit environ 128 milliards de TEP ce qui correspond à 70 ans environ de consommation mondiale actuelle.

Le nucléaire

Le débat sur l’énergie ne se limite pas au problème de la production d’électricité. Face à l’épuisement des réserves fossiles et aux menaces du changement climatique, une maîtrise forte de la demande et le recours aux énergies renouvelables sont les seules propositions pertinentes pour permettre aux pays du Sud de se développer et à ceux du Nord de répondre à des besoins maîtrisés.

Les propositions connues supposent de faire supporter une part importante des coûts et des conséquences (démantèlement des installations et la gestion des déchets) sur les générations futures.

C’est à ce prix que l’on nous propose aujourd’hui de consommer et de gaspiller une énergie dite " bon marché ". Nous devons refuser cette facilité et prendre aujourd’hui nos responsabilités.Certains disent que " le recours au nucléaire permettrait de lutter contre l’effet de serre". Faux. Le recours au nucléaire est complétement irréaliste techniquement et finançièrement pour lutter contre l’effet de serre au niveau mondial et de plus dangereux. Il est plus sûr, beaucoup moins cher et tout aussi efficace, y compris en France, de miser sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables.

Combien faudrait-il de réacteurs nucléaires pour lutter efficacement contre l’effet de serre ?

Aujourd’hui, la production mondiale d’électricité (15000 TWh) est assurée à 16% par la filière nucléaire, 18% par l’hydraulique, 38% par le charbon, 8% par le pétrole et 18% par le gaz. Les prévisions pour 2010 sont de 21000 TWh (+40%), forte augmentation due au développement rapide de pays comme la Chine et l’Inde. Le nucléaire, pour lutter contre l’effet de serre, doit se substituer aux filières grosses productrices de gaz carbonique (CO2). Pour simplement ne pas faire appel aux combustibles fossiles tout en assurant l’augmentation de la demande d’électricité d’ici 2010, et en retrouvant le niveau d’émission de 1990, il faudrait construire 1025 réacteurs nucléaires de 1000 MW fonctionnant 6000h/an. Pour être fin prêts en 2010, il faudrait ouvrir 10 chantiers par semaine, car leur durée de construction est d’au moins 8 ans. Chiffre à apprécier quand on sait que le record (en 1984) a été de 38 réacteurs raccordés aux réseaux en une année et que la moyenne sur les 5 meilleures années a été de 20 réacteurs achevés.

C’est plus de deux fois ce qui a été construit depuis 30 ans ; cela suppose un appareil industriel et des compétences qui n’existent pas à cette échelle, ce sont des investissements considérables qu’aucun pays n’est capable de faire sans parler de l’impossibilité de coupler des réacteurs de cette puissance à la plupart des réseaux électriques existants dans les pays en développement.

Et quand bien même on y arriverait... on aurait certes stoppé l’augmentation de la consommation de charbon et de 36% celle de gaz naturel mais seulement de 9% celle du pétrole largement utilisé dans les transports et qui, à eux seuls, représentent en France 40% du gaz carbonique émis. Sans parler des autres gaz à effet de serre qui contribuent pour moitié au phénomène et sur lesquels le nucléaire n’a pas d’influence significative.
Troquer l’effet de serre contre les menaces nucléaires, une bonne affaire ?
Pour être significative la participation du nucléaire doit être massive, avec une multiplication importante de la production de déchets nucléaires dont les chercheurs (pourtant largement subventionnés) ne savent toujours que faire. On a pu voir dans l’ex URSS les effets de l’absence de démocratie sur la gestion des déchets et la sûreté des installations, il n’y a pas un gros effort d’imagination à faire pour deviner ce qui risque de se passer lorsque le parc aura été multiplié par trois et disséminé partout dans le monde. Par chance les derniers conflits n’ont pas entraîné de destructions sur des réacteurs en fonctionnement ou des centres de stockage de déchets. La dispersion des installations nucléaires augmentera la probabilité d’accident de ce genre comme celle de la dissémination des armes nucléaires.

L’énergie nucléaire serait compétitive... Presque, à condition de faire subventionner par l’Etat, l’Europe ou EURATOM toutes sortes de charges (recherche,assurance, démantèlement, stockage des déchets et bientôt les retraites des employés) ...et/ou de faire peser ces charges sur les générations futures.

Le nucléaire serait une énergie de pointe et d’avenir... Nous sommes aujourd’hui les seuls à le croire. Avec 90% des investissements de recherche et développement dans le nucléaire (dont 6% pour la fusion), et seulement 2% pour les renouvelables, nous sommes au contraire en voie de marginalisation. De plus, malgrès les sommes considérables investies depui des décennies, le traitement des déchets n’a pas avancé.


La maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables fournissent une solution réaliste, efficace, beaucoup plus propre et beaucoup moins chère que le nucléaire à la demande en énergie et au problème de l’effet de serre.

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